Je veux raconter des histoires comme on se promène.
Des films d’Estelle BRUN se dégagent cette lueur que l’on ne retrouve que dans le regard des enfants qui en savent trop, ceux qui en ont trop vu et qui gardent le secret avec amusement. D’une étrange simplicité au premier abord, ses films déploient un univers fascinant où l’on glisse bien vite vers le sentiment d’inquiétude. Cultivant l’ambiguïté mais jamais dénuée d’une pointe d’humour, Estelle joue des images comme d’un instrument de musique. Il suffit de plonger et de se laisser porter par la vague délicieuse des fantasmes et des idées pour enfin se rendre compte que ses films agissent comme les fleurs qui attirent les mouches, les emprisonnent, puis les relâchent pour qu’elles soient, sans qu’elles le sachent, les porteuses de la pollinisation.
Vincent Capes
Mes films sont hybrides, tout comme mes collages ou mes installations, que l’on retrouve dans la vidéo L’Animus et l’Anima ainsi que dans …ni le jardin de son éclat. On y retrouve l’univers bizarre et inquiétant des images d’épinal et de certains livres pour enfant.
Dans le désordre :
Harry partch, le carnaval et les cornes de cerf – les religions païennes, Cerunnos, les chimères, Pinocchio et les pantins, jiri Trnka et Svankmajer, la transmutation, Le Mystère de la chambre jaune , Bomarso, Judith de Giorgionne, Nina simone, Carelman et Caeckenbergh, L’Atalante fugitive, Jérome Bosch.